Roue des couleurs
En 1766, lorsque Moses Harris publie son célèbre ouvrage « Natural System of Colours », il présente deux roues chromatiques révolutionnaires : la « prismatique » (dérivée des couleurs primaires rouge, bleu et jaune) et la « composée » (dérivée de l'orange, du violet et du vert).
Cette manière de présenter les couleurs est depuis devenu un classique, que l'on retrouve dans la plupart des logiciels de dessin numérique.
Dans le monde numérique de 2025, on simule les yeux en utilisant la somme des distributions de puissance spectrale, en modélisant l'espace colorimétrique « standard rouge-vert-bleu » (sRGB, en anglais), qui est utilisé par la grande majorité des écrans numériques à matrice active.
Ce projet est une adaptation de la célèbre roue chromatique de Harris, qui affiche désormais le sRGB, l'espace colorimétrique le plus utilisé de l'histoire.
Alors que Harris utilisait des aquarelles soigneusement mélangées, ce projet exploite les ordinateurs dans leur abstraction la plus pure : une description mathématique des formes géométriques et de leurs couleurs... un code source dans le langage « graphique vectoriel évolutif » (SVG).
Le code source de l'image entière est affiché sur la roue chromatique elle-même, de sorte que si vous le saisissiez dans un fichier SVG, vous pourriez afficher la roue chromatique dans n'importe quel navigateur Web moderne.
Sur la page de garde du manuscrit original, Harris titre "THE NATURAL SYSTEM of COLOURS". Le terme « naturel » est à prendre ici au sens de « qui relève du monde phénoménologique ». Dans mon cas, c'est bien sûr le terme « artificiel » que je retiens pour l'encart en bas à gauche, qui reprend la page de garde de Harris. Plus amusant, Harris utilise aussi le terme "Creation", au sens biblique. J'utilise évidemment le terme « cyberspace » en lieu et place.